Ces deux espèces concernent le droit transitoire de l’homoparenté.
Sans se prononcer sur le bien-fondé du refus d’établissement des actes de notoriété, la CEDH estime que le droit à la vie privée et familiale des requérantes est malgré tout respecté grâce à l’existence (i) de la délégation d’autorité parentale de l’article 377 du Code civil, (ii) du droit au maintien des liens de l’article 371-4 du Code civil et (iii) de la possibilité d’une adoption simple. Ces dispositions permettent selon la Cour, une reconnaissance, en droit, de la relation entre les requérantes et leurs enfants. La CEDH finalise son raisonnement en rappelant que l’article 6 IV de la loi du 2 août 2021 permet en outre à un couple de femmes ayant eu recours à une assistance médicale à la procréation à l’étranger de faire une reconnaissance conjointe (mesure appliquée pendant trois ans).
CEDH, 24 mars 2022, n°29775/18, n°29693/19 - C.E et a. c/ France